Base de données mondiale de l’ISU mise à jour avec les données de l’année de référence 2017.
L’ISU a publié les données mises à jour sur les ressources humaines et financières consacrées à la recherche et au développement expérimental (R-D) dans 162 pays et territoires. Elles comprennent les résultats de l’Enquête statistique R-D 2018 de l’ISU, ainsi que les nouvelles statistiques obtenues auprès de ses partenaires, notamment l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE), l’Office statistique de l’Union européenne (Eurostat) et le Réseau ibéro-américain d’indicateurs de science et de technologie (RICYT).
La publication comprend les données définitives de l’année de référence 2017 et les données de séries chronologiques des deux indicateurs mondiaux utilisés pour le suivi de l’Objectif de développement durable (ODD) 9.5. Dans le cadre de l’ODD 9, les pays ont promis de « bâtir une infrastructure résiliente, promouvoir une industrialisation durable qui profite à tous et encourager l’innovation ». En particulier, la Cible 9.5 de l’ODD les appelle à encourager l’innovation, à renforcer leurs capacités technologiques, et à augmenter substantiellement le nombre des chercheurs(euses), ainsi que les dépenses publiques et privées consacrées à la R-D. L’ISU est chargé de produire les deux indicateurs mondiaux de suivi de cette cible.
Selon les données, les cinq pays qui, en termes relatifs (dépenses consacrées à la R-D en pourcentage du PIB pour la dernière année disponible), ont le plus investi dans la R-D sont Israël et la République de Corée (4,6 %), qui arrivent en tête, suivis par la Suisse (3,4 %), la Suède (3,3 %) et le Japon (3,2 %). Le classement est différent lorsque les dépenses sont prises en compte en termes absolus, et dominé par les grandes économies. En termes absolus (en milliards de dollars, selon la parité des pouvoirs d’achat), les cinq pays qui ont réalisé les investissements les plus significatifs en 2017 sont les États-Unis (543), la Chine (496), le Japon (176), l’Allemagne (127) et la République de Corée (90).
Depuis quelque temps, les régions ont établi leurs propres cibles en matière de dépenses. La plus connue est la cible de l’Union européenne (UE) qui espère porter le montant des investissements dans la R-D à 3 % du PIB d’ici à 2020. Quatre pays de l’UE ont déjà atteint cette cible : la Suède (3,3 %), l’Autriche (3,2 %), le Danemark (3,1 %) et l’Allemagne (3,0 %).
L’Union africaine a fixé la cible de ses investissements dans la R-D à 1 % du PIB, mais les données mises à la disposition de l’ISU montrent que seuls trois pays d’Afrique subsaharienne sont proches de cette cible : l’Afrique du Sud, le Kenya et le Sénégal (autour de 0,8 % dans les trois pays).
En Amérique du Nord, les États-Unis et le Canada ont respectivement consacré 2,8 % et 1,6 % de leurs dépenses à la R-D (2017). En Amérique latine et aux Caraïbes, le Brésil est le pays qui a le plus investi dans la R-D en 2016 (1,3 %) ; il est suivi par l’Argentine, le Mexique et le Costa Rica (0,5 %). Les premiers investisseurs des autres régions sont la Géorgie (0,3 %) en Asie centrale, la République de Corée (4,6 %) en Asie de l’Est, l’Inde (0,6 %) en Asie du Sud et de l’Ouest, et les Émirats arabes unis (1,0 %) dans les États arabes.
Figure 1. Dépenses consacrées à la recherche et au développement (R-D) en pourcentage du PIB, pour la dernière année disponible
Les salaires et traitements du personnel de la R-D (chercheur(euse)s, technicien(ne)s et personnel de soutien dans la R-D) représentent une grande partie des investissements. Reflétant cette situation, les chiffres de l’indicateur « Chercheurs (en équivalent plein temps) par million d’habitants » font apparaître un schéma similaire en fonction de la tendance des dépenses en R-D, mais il y a des différences.
Les pays suivants figurent aux premières places du classement lorsque l’on prend en considération la proportion de chercheurs par rapport à la population totale (par million) : Israël (8250), Danemark (7897), Suède (7593), République de Corée (7514) et Singapour (6730). Cependant, en termes absolus (le nombre de chercheurs en millions), ce sont la Chine (1,74 million), les États-Unis (1,37 million), le Japon (676 000), l’Allemagne (414 000), la Fédération de Russie (411 000) qui dominent.
Le pourcentage de chercheuses fondé sur les effectifs est inférieur à un tiers du nombre total de chercheurs dans le monde (seulement environ 29,3 % en 2016). L’Asie centrale et l’Amérique latine et les Caraïbes ont la part la plus élevée de chercheuses (respectivement 48,2 % et 45,1 %). En revanche, le pourcentage tombe à 18,5 % en Asie du Sud et de l’Ouest. Mais il existe certaines exceptions au niveau des pays. Les chercheuses sont plus nombreuses que les chercheurs en : Argentine, Arménie, Azerbaïdjan, Géorgie, Guatemala, Kazakhstan, Koweït, Lettonie, Lituanie, Mongolie, Myanmar, Nouvelle-Zélande, Panama, Thaïlande, Macédoine du Nord, Tunisie et Venezuela.
Figure 2. Chercheurs (en équivalent plein temps) par million d’habitants, pour la dernière année disponible
La publication comprend également les données mises à jour d’un vaste ensemble d’autres indicateurs et ventilations relatifs à la R-D, tels que les dépenses en R-D ventilées par secteur d’exécution, source de financement, domaine de R-D, type de coûts et type de R-D. Sont également incluses les données sur les chercheurs ventilées par sexe, niveau de qualification, domaine de la R-D ainsi que des données sur les chercheurs ventilées par tranche d’âge et ancienneté de grade.
Les données mises à jour, y compris les données de séries chronologiques, sont disponibles dans la base de données de l’ISU. Elles figurent également dans la base de données des indicateurs des ODD (Division de statistique des Nations Unies) ainsi que dans nombre d’indices, rapports et base de données, notamment dans les fiches d’informations de l’ISU sur la R-D.
Consultez la base de données de l’ISU pour accéder aux indicateurs sur :
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eAtlas de l’UNESCO sur la recherche et le développement expérimental
Grâce à notre eAtlas, il devient facile de visualiser les tendances mondiales et régionales de plus de 75 indicateurs avant de passer aux données nationales. Les cartes et graphiques interactifs peuvent être partagés, téléchargés et intégrés dans les sites Web, blogues et présentations.
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Cet outil offre une perspective mondiale sur les schémas de dépenses, ainsi que des séries chronologiques sur les engagements nationaux et régionaux en matière de R-D, en termes absolus et en pourcentage du PIB.