L’Institut de statistique de l’UNESCO (ISU) a créé une nouvelle base de données sur le commerce international des biens culturels et mis à jour sa base de données mondiale sur les films de long métrage. Pour la première fois, l’ISU publie des données de séries chronologiques sur le commerce international des biens culturels couvrant la période de 2004 à 2017 sur son site internet.
Ventilées par sous-secteur culturel, les données sur le commerce comparable au plan international peuvent être utilisées pour aider à suivre les progrès accomplis vers la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD). Plus particulièrement, la Cible 17.11 des ODD appelle à « accroître nettement les exportations des pays en développement, en particulier en vue de doubler la part des pays les moins avancés dans les exportations mondiales d’ici à 2020 ». Les dernières données publiées indiquent que le commerce mondial de marchandises stagne depuis 2011, mais que le ralentissement a commencé encore plus tôt dans les pays les moins avancés. De 2004 à 2007, la part des exportations mondiales de biens culturels dans les pays les moins avancés a augmenté de 0,5 % à 0,8 %, pour retomber à 0,5 % en 2017, une part identique à celle observée en 2004.
Explorez la base de données sur le commerce international des biens culturels
La base de données mondiale de l’ISU sur le cinéma
Cette mise à jour de la base de données sur les activités culturelles comprend également des données plus actuelles sur les films de long métrage. Elle offre une perspective unique sur la diversité de l’industrie cinématographique – avec des indicateurs couvrant tout un éventail de questions, de la langue des films, aux parts de marché ainsi qu’aux pays qui participent aux coproductions. Ces données et indicateurs sont directement liés au mandat et aux objectifs de La Convention de 2005 sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles de l’UNESCO, prônant pour un marché mondial et une distribution plus équilibrés en faveur des industries culturelles et créatives, comme les films, produits par les pays en développement.
Les données de l’ISU sur le cinéma peuvent servir de faits essentiels pour souligner l’année internationale des langues autochtones des Nations Unies. Selon les données, environ 11 pays ont produit au moins un film dans une langue autochtone en 2017. En particulier, le Mexique a produit un film en zapotèque, l’Algérie et le Maroc ont produit deux films en amazigh (berbère), et l’Australie et le Venezuela ont produit chacun un film en langues aborigènes.
La Figure 1 présente les pays qui produisent le plus grand nombre de films dans différentes langues. L’Inde continue d’être le premier producteur, avec près de 2 000 films en 2017, dont deux tiers en hindi, tamoul, télougou, kannada et bengali.
Figure 1. Langue principale utilisée dans la production cinématographique par pays, 2016-2017