De novembre 2014 à janvier 2015, le Groupe consultatif technique (GCT) sur les indicateurs de l’éducation post-2015 a mené une enquête mondiale sur ces propositions de suivi.
Près de 200 organisations et individus de 67 pays ont participé à cette consultation publique qui a recueilli une grande variété de commentaires de représentants de la société civile, du monde universitaire, des partenaires du développement, des gouvernements et d’autres parties prenantes.
Nouveaux indicateurs résultant de la consultation
À l’issue de la consultation, le Groupe consultatif technique a ajouté des indicateurs à sa liste d’origine, tandis que d’autres ont été revises.
Signalons parmi les modifications majeures découlant de la consultation :
Trois nouveaux indicateurs pour mieux saisir les inégalités, non seulement en matière de résultats scolaires, mais aussi dans les systèmes éducatifs (par ex. relatifs à la langue d’instruction, ciblant les ressources affectées aux populations défavorisées, et la part des dépenses pour l’éducation supportées par les ménages).
Trois nouveaux indicateurs pour saisir l’accent mis dans les programmes scolaires sur l’éducation au développement durable : éducation à la citoyenneté mondiale, VIH et éducation sexuelle, et éducation aux droits de l’homme.
Deux nouveaux indicateurs pour saisir la disponibilité des infrastructures des technologies de l’information et de la communication (TIC) dans les écoles.
Un nouvel indicateur sur la disponibilité d’infrastructures et de matériels adaptés aux personnes handicapées dans les écoles.
Un nouvel indicateur sur le nombre d’attaques sur les élèves, le personnel et les établissements. De plus, la nécessité de suivre la participation à l’éducation des enfants et des adolescents dans les situations de conflit, en particulier chez les réfugiés et les populations déplacées, a été reconnue.
Égalité, apprentissage et qualité de l’éducation – davantage d’indicateurs sont nécessaires
La plupart des participants à la consultation ont convenu que l’équité est une priorité clé du programme de mesure de l’après 2015. Ils ont insisté sur la nécessité de disposer de plus d’indicateurs pour mesurer les disparités de répartition des possibilités d’apprentissage, ainsi que des intrants et des processus (par ex. les enseignants formés, les conditions de scolarité) liés aux systèmes éducatifs. Il est important de noter que la proposition du Groupe inclut la ventilation de chaque indicateur, dans la mesure du possible, par au moins trois caractéristiques individuelles qui permettent les comparaisons mondiales (à savoir le sexe, le lieu de résidence et la richesse).
Une autre préoccupation majeure des participants à la consultation a été la mesure des résultats d’apprentissage dans l’éducation de base. Certains ont estimé que la priorité accordée à deux matières (lecture et mathématiques) était justifiée, tandis que d’autres ont jugé qu’elle risquait de réduire la portée de l’éducation.
Quant au suivi thématique, le Groupe encourage l’adoption d’une approche à la fois complète et pragmatique. Actuellement, les mesures de la lecture et des mathématiques sont plus largement disponibles, avec davantage de comparabilité entre les pays. Le Groupe reconnaît cependant l’importance d’autres domaines de l’éducation et encourage vivement les efforts visant à élaborer des mesures pour d’autres matières.
La consultation a également souligné les différents points de vue sur l’utilisation de normes nationales et internationales pour mesurer l’apprentissage. Le Groupe croit que, pour le suivi de la réussite de l’agenda de l’après 2015, il est nécessaire de favoriser une compréhension commune des aptitudes que les enfants et les adolescents doivent acquérir, à chaque niveau de l’enseignement, en s’appuyant sur une norme commune.